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Chantiers de
la connaissance
Une architecture défensive
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SANS ÊTRE VU
​Ainsi, dès la fin du XIVème siècle, les anciennes archères se transforment en archères canonnières, puis au milieu du XVème siècle, en véritables canonnières. Le boulet métallique est employé à partir de 1430, rendant la forteresse obsolète malgré les murailles renforcées et les bouches de feu percées à la base des édifices.
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Des meurtrières de type ancien, présentant une très étroite ouverture, qui étaient parfaitement adaptées aux tirs de flèches, sont complétées par des canonnières écrasées horizontalement vers l’extérieur. Les archères simples se transforment en archères cruciformes. L’apparition du boulet métallique en 1432 et de la bombarde modifie donc les données traditionnelles de l’architecture défensive.
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Pour compléter, l’entrée est pourvue de barbacanes munies de grosses bouches à feu. Leur positionnement à la base des murailles permet le tir rasant au niveau des fossés. Les canonnières ne peuvent servir, de l’intérieur du château, que pour le tir d’armes portatives (arquebuses, mousquets, couleuvrines…).
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Au milieu du XVème siècle, l’invention des boulets de fonte permet de tripler la puissance de tir et ainsi de faire des brèches à distance ce qui décidera peu à peu à abandonner définitivement la construction de châteaux forts.​​​
JOURNÉES DU PATRIMOINE de pays et des moulins
Val du LAYON (MAINE ET LOIRE) FRANCE
Chantiers de la connaissance
Une forteresse
La défense active provoque des transformations radicales
Une grande nouveauté du XIIIème siècle : l’abandon de la défense passive au profit d’une défense active qui prend en compte la multiplication et l’amélioration des machines de guerre. Les transformations dans l’architecture de défense sont radicales.
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Le tir s’effectue en général perpendiculairement à la courtine qui protège le tireur. Les archères et créneaux permettent d’obliquer légèrement un tir parallèle à la courtine.
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Aux angles Nord et Ouest, deux décrochements rectangulaires dans la muraille appelés « flanquements » permettaient de tirer latéralement, protégeant ainsi l’angle Nord le plus exposé au commandement du Layon. L’espacement des points de tirs est tributaire de la portée des armes de jets, soit au XIIIème siècle : 15 à 20 mètres. Bien que les parties sommitales des murs aient été détruites, on peut admettre l’idée de toitures ou terrasses crénelées.
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Ces parties devaient être munies de mâchicoulis de bois assurant dans la défense, un flanquement vertical. Les mâchicoulis forment une sorte de galerie de charpentes en saillie sur le nu du mur, établies sur des solives engagées dans la maçonnerie. Des trous de boulins peuvent témoigner de cet appareillage. Des orifices aménagés dans leur sol permettaient de précipiter sur l’ennemi, blocs de roche, pots de feu, grégeois, poutres qui s’écrasaient sur l’adversaire.
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Au XIVème et XVème siècle, pour enrayer l’invasion anglaise, l’ancienne forteresse est encore une fois renforcée et réaménagée.
En effet, le canon fait son apparition dès 1346. Même s’il est au début plus bruyant qu’efficace, il faut adapter les ouvertures de tir à cette nouvelle arme de guerre.​
​Ainsi, dès la fin du XIVème siècle, les anciennes archères se transforment en archères canonnières, puis au milieu du XVème siècle, en véritables canonnières. Le boulet métallique est employé à partir de 1430, rendant la forteresse obsolète malgré les murailles renforcées et les bouches de feu percées à la base des édifices.
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Des meurtrières de type ancien, présentant une très étroite ouverture, qui étaient parfaitement adaptées aux tirs de flèches, sont complétées par des canonnières écrasées horizontalement vers l’extérieur. Les archères simples se transforment en archères cruciformes. L’apparition du boulet métallique en 1432 et de la bombarde modifie donc les données traditionnelles de l’architecture défensive.
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Pour compléter, l’entrée est pourvue de barbacanes munies de grosses bouches à feu. Leur positionnement à la base des murailles permet le tir rasant au niveau des fossés. Les canonnières ne peuvent servir, de l’intérieur du château, que pour le tir d’armes portatives (arquebuses, mousquets, couleuvrines…).
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Au milieu du XVème siècle, l’invention des boulets de fonte permet de tripler la puissance de tir et ainsi de faire des brèches à distance ce qui décidera peu à peu à abandonner définitivement la construction de châteaux forts.​​​
Des plans de feux stratégiques
S'ADAPTER
AUX EVOLUTIONS BALISTIQUES
Des étudiants de l'Ecole Supérieure des Géomètres et Topographes (ESGT) ont ausculté sous toutes les coutures le château de la Haute Guerche. Objectif : apporter une meilleure compréhension du dispositif défensif du château. Parmi les travaux réalisés, celui de Romain Calvet, Maxime Couderc et François le Coz qui, armés de leurs matériels de topographie, ont modélisé les plans de feu (zone où un projectile peut atteindre sa cible à partir d'une ouverture). Ils révèlent les synergies entre les évolutions architecturales du château et les progrès des armes et de la balistique.
La conclusion des étudiants
du CNAM-ESGT
Ce projet nous a permis de répondre, en autonomie, à une demande professionnelle exigeant une certaine maitrise et connaissance de la topographie. Cela nous a permis de développer nos connaissances en topographie avec l’utilisation de Revit pour la création de maquette 3D, ainsi que l’exploitation de données acquises par drone. Ce travail a été enrichissant pour notre parcours scolaire car il complète notre formation, le master, qui porte essentiellement sur le foncier.
Ce projet pré professionnelle est également un moyen d’apprendre à travailler en groupe, en laissant des responsabilités à chacun, la répartition du travail et l’organisation des tâches.
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Cette commande topographique a nécessité un travail sur le terrain comme un complément de scanner 3D et de levé au tachéomètre, cela a été une bonne expérience pour nous, par la maîtrise du matériel qui est utilisé habituellement en milieu professionnel. Cette phase terrain, a aussi été intéressante dans la méthodologie et le contrôle du travail à mettre en place pour mener à bien cette phase.
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De plus, ce sujet a été enrichissant au niveau culturel en découvrant un nouveau domaine, pour nous, le système défensif des châteaux médiévaux. Nos recherches documentaires ont permis de mieux appréhender la demande des commanditaires et de comprendre le contexte.
Les travaux universitaires de M. Durandière, nous ont facilité la compréhension du site de la Haute-Guerche, lieu riche en histoire.
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Notre travail permet de livrer un plan topographique du site et une maquette 3D du château ainsi que ses plans de feux. Le résultat de notre travail va permettre de visualiser en 3D les fenêtres de tir et d’en tirer des conclusions sur le système défensif du château de la Haute-Guerche.
PROJET PRÉ-PROFESSIONNEL
présenté en vue d'obtenir
le DIPLÔME NATIONAL DE MASTER
« Sciences, Technologies, Santé »
Mention « Identification, Aménagement et gestion du Foncier »
par
CALVET Romain
COUDERC Maxime
LE COZ François
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Plan topographique – Maquette 3D du château médiéval de la Haute-Guerche à Saint-Aubin-de-Luigné (49) et modélisation 3D des plans de feux. Soutenu le 23 janvier 2020
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JURY
PRESIDENT :
Mme Elisabeth BOTREL Présidente du jury
MEMBRES :
CHARLET Christophe Commanditaire
FERRÉ Ghyslain Commanditaire
PITHON Martin Membre du jury
ROBERT Jérémie Commanditaire
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Ce travail a été réalisé avec la précieuse collaboration de
Ronan Durandière, archéologue, attaché à la Conservation du Patrimoine du Département de Maine-et-Loire qui a fourni divers documents importants et éléments militaires historiques.
Un atelier collaboratif
Les 4 mystères de la chapelle :
Nos visiteurs sont sur la piste
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La modeste chapelle du château cache bien des secrets. La lecture des manuscrits, les reliques trouvées dans sa nef et les travaux de rénovation nous ont laissé quelques reliefs de son passé troublé : des pièces de monnaie celtes, une statue de Saint Nicolas, des éléments d'architecture et autres traces de mobilier constituent autant de morceaux d'un puzzle historique. Heureusement, nos visiteurs ont de la mémoire, de la culture et aussi beaucoup d'intelligence, de perspicacité, d'inspiration et d'imagination. Sous la houlette de l'animateur Dominique Milliez, nous jouons ensemble aux détectives. Et proposons des solutions finaudes qui tracent la route. Oui, mais voilà : est-ce la route de la vérité ? La chapelle conservera-t-elle ses mystères ?
Un site votif Celte bien avant la construction du château ?
De bien curieuses analogies avec le château du Plessis Macé
La dédicace de la Chapelle : la piste de l'Ordre du Croissant
Des grains, des bovins ...
ou des planques pour les rebelles
Parc : une remarquable biodiversité
D’une surface de 6 ha, le parc du château de la Haute-Guerche accueille différents milieux. En limite de la propriété coule le Layon, lui-même bordé d’une prairie pâturée et d’un bois situé sur un coteau. Notons également la présence de culture céréalière et d’un espace jardiné aux abords directs du château (potager / vigne / verger). Ces différents milieux permettent la présence d’une faune et d’une flore diversifiées,
et parfois remarquables pour la région.
Situés au cœur de la nature du Val de Layon, entre campagne, bois et eaux du Layon, les hautes tours, les courtines et le parc du château constituent en effet un lieu vivant qui abrite une faune très diversifiée. A tel point qu’elle intéresse biologistes et écologistes.
Dans un recensement, effectué il y a trois ans, ces scientifiques du CPIE Loire Anjou ont dénombré pas moins de 201 espèces d’insectes, 59 d’oiseaux, 35 types de mammifères… et même trois espèces de crustacés. Leur inventaire fait ressortir quelque 31 espèces végétales et faunistiques remarquables, intéressantes du point de vue de leur statut de « menace » ou de « rareté » en Pays de la Loire.
Un atelier collaboratif
Nos visiteurs
sur la piste du blason de Guillaume de la Jumelière
Le blason du seigneur Guillaume de la Jumelière ne comporterait-il pas un message caché ? Un message important, compte-tenu de la qualité "politique" du Seigneur de ces lieux ? Un atelier collaboratif, animé par Dominique Milliez, amène nos visiteurs sur la piste de bien curieux symboles. De quoi faire fonctionner les petites cellules grises de leur cerveau, stimuler leur mémoire et aussi leur créativité. Un jeu amusant et instructif, pavé de révélations surprenantes. Ainsi, par exemple, on découvre que le blason comporterait des éléments héraldiques anglais ! Plutôt gonflé, en pleine guerre de 100 ans! Pas tant que cela : Guillaume serait, en effet, selon un document généalogique anglais très sérieux, le 15e arrière-arrière grand père de... Lady Diana Spencer ! LA "Lady Di " !?!?
Serait-ce une information capitale ? La clef de l'énigme ?
Une licorne à deux cornes ? Noooon ! Alors, un cerf ? Une chèvre sauvage ? Pourquoi pas l'hétrix, l'antalops, le monoceros ou encore l'Ibex, ou le bonacon, le parandre, l'éale... ? Plongée dans le merveilleux bestiaire des bêtes à cornes du Moyen-Âge.
Attention, votre choix n'est pas anodin !
Pourquoi a-t-on deux figures inversées sur le blason ? Serait-ce le symbole d'un mariage, comme l'imaginent nos visiteurs ?
Deux lions ? Quelle est la signification de leur posture ?
Des roses sur l'écu ?
Pourquoi ?
Mais enfin, quel est donc le message de Guillaume ?
Le vidéaste Louis Leconte aime le patrimoine architectural de la France. Son regard s'est porté sur le château de la Haute Guerche.
Louis Leconte a réalisé un joli travail de visualisation 3D. Un regard original qui s'adresse à tous les passionnés d'histoire.
Voilà une pierre de plus dans la stratégie de communication de ce haut lieu angevin pour laquelle notre équipe souhaite développer des contributions interactives innovantes qui enrichissent le champ des connaissances de ces vieilles pierres. Elles nous cachent encore bien des secrets.
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